Bien qu’encore trop rares, depuis quelques années la littérature jeunesse s’empare de plus en plus des thématiques autour de l’homosexualité. Dans ce sillage, l’album d’Émilie Chazerand et Gaëlle Souppart, qui vient de paraître aux Éditions Gautier-Languereau, propose d’évoquer avec simplicité les familles homoparentales.
Par Grégory Ardois-Remaud
Violette est une petite fille comme tout le monde… ou presque. Elle va à l’école, elle adore qu’on lui raconte des histoires… oui mais voilà, elle a un souci : elle a deux papas.
En fait, ce n’est pas à elle que ça pose problème, elle les aime plus que tout, ses deux papas. Comme elle dit : « Mes deux papas sont comme mes deux bras ». Mais, depuis que ses camarades de classe ont appris qu’elle n’a pas de maman, elle a perdu toutes ses copines… Et ça, Violette, elle comprend pas.
« C’est une maladie d’avoir deux papas ? »
Avec sourire et tendresse, la fillette nous prend en témoins et raconte sa vie de tous les jours avec son Papa et son Papou. Elle nous dit comment son Papa lui apprend à danser, comment son Papou l’aide à faire ses devoirs, et aussi comment les deux lui font les gros yeux quand elle ne termine pas son assiette. Comme tous les Papas finalement… On sourit.
Mais l’émotion effleure aussi lorsqu’elle nous raconte sa peine de ne jamais pouvoir avoir ses deux papas avec elle aux fêtes de classe ou à la piscine, par peur des regards…
« Bref : ils m’aiment tout le temps. Comme n’importe quel parent. »
Sans à priori, Les Papas de Violette offre des clés aux parents pour évoquer l’homoparentalité avec les enfants. De la nuance, un peu de simplicité et beaucoup de tendresse. L’histoire de Violette touche en plein cœur. À découvrir et à offrir.