À seulement 35 ans, l’auteur originaire du Bassin d’Arcachon n’en fnit pas d’impressionner, grâce à une plume pour le moins talentueuse. Après nous avoir habitués à la comédie romantique, il s’attaque cette fois-ci au récit autobiographique sous forme de chroniques du quotidien décapantes. Résulte de cette expérience, un texte absolument addictif à la hauteur de la promesse du titre. Le tout, porté par un humour détonnant et une autodérision savoureuse. On jubile!
Par Grégory Ardois-Remaud
Petits bijoux de drôleries, chacune des quinze nouvelles de J’aime le sexe mais je préfère la pizza, se lit comme on dégusterait de délicieuses friandises. Certaines sont piquantes, d’autres plus sucrées, ou parfois même salées. Dans tous les cas, impossible d’en
arrêter la consommation tellement c’est bon.
Thomas Raphaël manie une écriture à la fois vive, douce, voire quasi-poétique. L’auteur nous plonge dans l’exercice intime du récit de soi, sans tomber dans le pathos habituel, mais plutôt en y mêlant un humour et un comique de situation dignes de Woody Allen. L’auteur impressionne dans ce recueil de tranches de vie où il réussit haut la main le défi de débarrasser le quotidien de son apparente banalité, pour enfin lui redonner tout son sel et son sens.
« J’ai imaginé que Sébastien était Michael Douglas dans À la poursuite du diamant vert, et moi j’étais Kathleen Turner. Les corps étaient les lianes, la transpiration l’air tropical, et Sébastien se serait battu pour moi. »
Candide, bienveillant et sans filtre, tel un Petit Prince des temps modernes, le narrateur dépeint et analyse avec une infinie justesse ses petits instants de vie, ses expériences qui ont bien plus d’importance qu’on le pense, que ce soit dans la cour de récré ou dans les tréfonds d’un sex-club.
Il y a parfois de la gravité, de l’émotion, même de la violence, dans les mots de cet antihéros néanmoins touchant et émouvant. Mais le rire et la tendresse l’emportent toujours… Une pépite à découvrir d’urgence !

J’aime le sexe mais je préfère la pizza de Thomas Raphaël, aux Éditions Flammarion
Le pitch ?
Bienvenue dans le monde de Thomas Raphaël, où les récits d’asiles psychiatriques remplacent les histoires du soir, où les mononucléoses se transmettent de père en fils, et où les histoires d’amour naissent au crématorium. Quand il se perd, au fond d’un
sex-club ou à l’anniversaire de Mick Jagger, c’est par humour, toujours, qu’il retrouve son chemin.